Un travailleur est considéré comme isolé lorsqu’il travaille seul, hors de portée de vue ou de voix de toute assistance, dans un contexte qui peut s’avérer dangereux.
Cette définition du travailleur isolé est issue de la recommandation R 416 de la CNAMTS (Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs salariés). Il n’y a cependant aucune définition officielle du travail isolé dans le Code du Travail. Cette recommandation est donc la référence à utiliser pour identifier les situations de travail isolé et dangereux.
Le travail isolé n’est pas un risque à proprement parler. Néanmoins, ce type de contexte de travail est beaucoup plus propice aux accidents. Les comportements et les habitudes ne sont pas les mêmes quand on se retrouve seul dans l’exercice de ses fonctions. Il est alors plus difficile de détecter un accident et de secourir le salarié isolé.
C’est pourquoi tout employeur doit former et informer ses salariés isolés sur la procédure à appliquer en cas d’accident pour être secouru. Le Code du Travail impose par ailleurs à l’employeur de garantir leur protection.
Il est de la responsabilité de l’employeur d’assurer la sécurité de ses salariés et de veiller à les maintenir en bonne santé au travail. Le Code du Travail ne fournit pas de définition précise du travailleur isolé. Il est très clair en revanche sur les mesures à prendre pour encadrer leur travail. L’employeur doit identifier les risques auxquels sont confrontés ses travailleurs isolés afin de garantir leur secours en cas d’urgence.
Le travail isolé amplifie les dangers pour les employés qui se retrouvent seuls une fois à son poste de travail. Ils sont susceptibles de ne pas pouvoir donner l’alerte en cas d’accident par exemple ou ne pas être repérés rapidement en cas de malaise. Les risques sont en définitive multiples. Il convient donc de bien les identifier, de procéder à une évaluation des risques :
Un travailleur isolé n’est pas toujours un employé exerçant un métier à haut risque ou extrêmement dangereux. Chaque employeur doit alors se référer à la définition du CNAMTS. Il identifie donc tous ses salariés travaillant de manière isolée, hors de portée de voix ou de vue de ses collègues. Cependant, nous pouvons identifier certains secteurs plus souvent confrontés à des risques.
Dans le secteur des services techniques et de la maintenance, les travailleurs isolés sont souvent itinérants. Ils sont donc principalement confrontés à des risques d’accident en situation isolée. Ils sont plus rarement confrontés à des agressions ou à des incivilités.
Ils doivent être munis de DATI permettant une bonne géolocalisation des alarmes, d’une détection des chutes et des accidents et d’une levée de doute en interphonie efficaces.
Dans le secteur de l’industrie et de la logistique, les travailleurs isolés sont confrontés à des risques d’accidents en situation isolée sur des sites géographiquement étendus (grands entrepôts, usines, etc.).
Pour une protection performante de ces travailleurs isolés, prévoyez un système de géolocalisation intérieure des alarmes (balises radio ou balises bluetooth par exemple en complément des DATI).
Les dispositifs d’alerte de vos travailleurs isolés devront aussi être équipés de l’alerte accident et de la levée de doute en interphonie pour une protection optimale.
Dans les secteurs du social, de l’associatif et des collectivités locales, les salariés isolés reçoivent du public ou visitent des particuliers. Ils sont donc principalement confrontés à des risques d’agression et d’incivilité.
Pour les protéger et couvrir tous les risques, équipez-les de DATI permettant de déclencher discrètement une alerte agression. Prévoyez également la levée de doute audio et la géolocalisation dans votre liste de fonctionnalités.
Dans le secteur de la vente, les travailleurs isolés accueillent du public en situation isolée. En cas d’agression, d’incivilité ou d’accident, ils se retrouvent seuls en point de vente sans aucun moyen de donner l’alerte.
Fournissez-leur alors un DATI qui leur permet de déclencher discrètement une alerte et qui permet à l’assistance d’effectuer une levée de doute audio efficace. Ainsi, en cas d’agression, ils pourront leur envoyer les secours adaptés.
Vos travailleurs isolés sont tous identifiés. Il convient alors de lister toutes les situations à risques pour vos salariés, ponctuelles ou récurrentes. Vous devez ensuite prévenir ces risques et mettre en œuvre votre plan de protection du travailleur isolé. Le travail isolé est alors réduit au maximum.
Aussi, vous devez mettre en place un dispositif d’alerte adapté à leur activité afin qu’ils soient secourus en cas d’urgence. Cette protection individuelle va de pair avec une organisation des secours adaptée, disponible et réactive durant toute la durée du travail isolé.
Ces mesures de prévention et ces mesures organisationnelles mises en place permettent à votre employé d’être secouru à bref délai.
Différentes formes de dispositifs d’alarme pour travailleur isolé existent. Vous devez alors choisir, en toute connaissance des risques liés et des contextes, un dispositif qui n’entrave pas le bon déroulement de l’activité. Par exemple, votre salarié est confronté à des risques d’agression ; vous devez lui fournir un dispositif permettant de déclencher discrètement une alerte.